Mission du projet 

FR

Kunda s’engage à penser et créer la société harmonieuse de demain par le geste, en donnant un droit d’expression aux voix marginalisées par le processus migratoire. Kunda – qui signifie la «maison» en mandingue – réunit des artistes suisses et d’origines culturelles diverses autour de la création artistique. L’art permettant de communiquer au-delà des langues, des cultures et des religions, Kunda s’engage à mieux comprendre la culture polyphonique de la Suisse. La danse permet de questionner la discrimination et le racisme de manière à améliorer le vivre-ensemble. 

DE

Aufgabe des Projekts

Kunda setzt sich dafür ein, die harmonische Gesellschaft von morgen durch Gesten zu denken und zu schaffen, indem sie den durch den Migrationsprozess marginalisierten Stimmen ein Recht auf Ausdruck gibt. Kunda – «Haus» in Mandinka – bringt Schweizer und Künstler*innen mit Migrationshintergrund rund um das künstlerische Schaffen zusammen. Kunda setzt sich für ein besseres Verständnis der vielstimmigen Kultur der Schweiz ein, denn Kunst ermöglicht es uns, über Sprache, kulturelle und religiöse Herkunft hinweg zu kommunizieren. Durch den Tanz können Diskriminierung und Rassismus in Frage gestellt werden, um das Zusammenleben der Menschen zu verbessern.

FR

Marginalisation des artistes africains

Les danseurs* seuses de l’Afrique de l’Ouest sont marginalisés de la scène culturelle suisse. Ils ne sont pas intégrés dans les réseaux artistiques locaux parce qu’ils ne connaissent pas les structures.

Cette exclusion est renforcée lorsqu’ils ne partagent pas notre culture écrite, sur laquelle repose le champ professionnel artistique (dossiers de subvention). S’ils n’ont pas une personne qui se charge de l’organisation de leurs cours et de la diffusion de leurs spectacles, ils se voient malheureusement obligés d’interrompre leur carrière artistique.

L’exclusion est aussi liée au fait que les formations artistiques – pour la plupart informelles en Afrique – ne sont pas reconnues en Suisse. Il n’y a ni diplômes, ni archives qui légitiment leur parcours professionnel, même s’ils font partie des plus grands artistes* de leurs pays. Ils* sont dévalorisés par le processus migratoire dès leur arrivée en Suisse, et tombent dans l’anonymat.

Sans autre formation professionnelle, ces artistes acceptent dès lors les petits travaux temporaires dévalorisés par les Suisses (nettoyage, plonge, déménagement, conciergerie). Par-là, ils cherchent à se créer une place au sein de notre société, dans laquelle ils aspirent à être reconnus dans leur valeur et leur dignité, sans même se préoccuper de la hiérarchie des classes professionnelles.

Les années peuvent être longues avant de trouver un travail fixe, ceci en raison de leur couleur de peau, apparence physique (dreadlocks), manière de parler. Ils* sont victimes de préjugés dans la rue et les transports publics, lorsqu’ils déposent leur curriculum vitae avec photos ou répondent au téléphone.

Ceci accentue leur conflit postmigratoire autour de l’identité personnelle et culturelle. Kunda s’engage à lutter contre la répression de ces voix artistiques.

Buts 

FR

Kunda s’engage à :

rendre visible

rendre visible les artistes de l’Afrique de l’Ouest, encore trop peu représenté*e*s sur la scène culturelle locale

leur donner une voix

par la co-conception, co-planification et co-création

offrir un dialogue authentique

entre différentes cultures présentes en Suisse 

remettre en question les représentations

scéniques du corps dansant noir, les stéréotypes des migrant*e*s, de l’Afrique noire et de la danse traditionnelle africaine

représenter l’art africain

non pas enfermé dans sa tradition, mais comme art contemporain qui devrait obtenir une reconnaissance sur nos scènes théâtrales occidentales

inviter à un échange

entre la périphérie et les centres urbains (Delémont, Bienne, Berne, ect …)

lier la société et l’université

à travers l’anthropologie

DE

Kunda engagiert sich für :

Das Sichtbar­machen der Künstler*innen Westafrikas

die in der hiesigen Kulturszene noch zu wenig vertreten sind

ihnen eine Stimme geben

durch Co-Konzeption, Co-Planung und Co-Kreation

einen authentischen Dialog

zwischen den verschiedenen in der Schweiz vertretenen Kulturen anzubieten 

die szenischen Darstellungen hinterfragen

des schwarzen tanzenden Körpers, die Stereotypen des/der Migrant*in, des schwarzen Afrikas und des traditionellen afrikanischen Tanzes zu hinterfragen

die afrikanische Kunst darstellen

nicht als Tradition, sondern als zeitgenössische Kunst in ständiger Transformation

zu einem Austausch einladen

zwischen der Peripherie und den urbanen Zentren (Delémont, Bienne, Bern, etc.)

die Gesellschaft und die Universität verbinden

durch die Anthropologie